Paris Galaxies, une vision pour le Grand Paris
Projet de recherche prospective expérimentale
RECHERCHE CRÉATIVE ET PROSPECTIVE SUR LE GRAND PARIS
PARIS GALAXIES est un projet de recherche prospective expérimentale du LIID Future Lab (www.liid.fr) initiée en 2008.
La première étape (2008-09) a consisté à concevoir une méthodologie innovante et à mettre en ligne sur ce site un premier scénario et une banque d'idées concernant toutes les facettes de la problématique du Grand Paris (urbanisme, gouvernance, développement durable, économique, et culturel, imaginaire).
Pour découvrir les étapes suivantes du projet (2008-18) voir le site dédié : www.parisgalaxies.net
BANQUE D'IDÉES (EN RÉSUMÉ)
La reconfiguration de l'agglomération parisienne de laquelle naîtra le Grand Paris, si tel est le nom que nous souhaitons lui donner, doit s'appuyer sur plusieurs dynamiques :
1 - Descendante et Institutionnelle car il faut repenser et ré-agencer par en haut l'architecture de la gouvernance de l'agglomération parisienne, ainsi que tous les volets politiques qui en découlent : développement économique, transport, logement, solidarité, culture, éducatif, etc.
Casse-tête ou mille-feuille, le dossier n'est pas simple !
Recommandation (voir détails plus bas) : créer des filiales d'externalisation au périmètre évolutif (Coopératives ou Sociétés Anonymes performantes et flexibles et détenues par les collectivités territoriales) prenant en charge les missions de services publiques sur toute l'agglomération.
Exemple 1 : Société Immobilière pour le parc de logements (toutes catégories mais aussi commerces dès lors qu'il peut y avoir préemption publique de ceux-ci);
Exemple 2 : "Consortium des Transports" mettant en situation de partenariat les STIF, RATP, SNCF, Zone portuaire, Transport fluvial, Vélib', etc., et éventuellement partenaire d'initiatives privées (ex : société de bus privés aux alentour des arrêts de RER); etc.
2 - Ascendante et Populaire afin que les franciliens deviennent franciliens et parisiens, et, réciproquement, que les Parisiens deviennent parisiens et franciliens, dans leur état d'esprit, leur culture et leur rapport à la ville, et que tous s'approprient le "Grand Paris" comme "leur ville" sans sentiment d'exclusion, d'inégalité, ou de "pièce rapportée" pas tout à fait acceptée.
Recommandation (voir détails plus bas) :
Encourager tous les résidents de l'agglomération parisienne à spontanément :
1/ ajouter "Paris" au nom de leur commune (comme les noms des Universités) afin d'exprimer leur "double nationalité". Exemple : J'habite "Paris-St Denis", "Paris-Neuilly", "Paris-Montrouge", etc.
2/ se saisir de la question du Forum des Halles pour qu'il devienne le Forum du Grand Paris.
3 - Urbanistique et Environnementale car c'est tout l'agencement physique de l'agglomération parisienne qui doit refléter, traduire, et accompagner ces remodelages organisationnels, sociaux et culturels, et ce afin que l'ensemble forme un écosystème vivant, agréable pour tous, efficace et créateur de valeur.
Recommandation (voir détails plus bas) :
1/ Fermer au moins une porte d'accès automobile sur deux du périphérique afin d'y recréer un tissu urbain favorable aux piétons, à la création de logements, de commerce et de locaux d'activité économique ou culturelle, et d'ainsi re-tisser des ponts de circulation naturelle avec la première couronne.
2/ Si les transports en commun doivent être massivement augmenter en terme de trajets, d'horaires ou de fréquences, c'est aussi tout le transport des marchandises qui doit être repensé de manière prospective.
3/ Structurer l'architecture de la galaxie grand-parisienne en distinguant le maximum de pôles géographiques de rayonnement (université, noeud de transport stratégique, parc d'activité commercial ou professionnel, institution culturelle notoire, réserve foncière de grande ampleur, etc.) comme base de réflexion à la politique d'aménagement et de développement économico-culturel, qui devra faire ensuite l'objet d'une qualification fine par thèmes et univers esthétiques distinctifs.
4 - Réflexive et Culturelle afin de poursuivre le processus de thématisation/valorisation et qu'émerge de cette refondation un nouveau Paris, plus contemporain, plus hybride mais plus solidaire, plus attractif, plus épanoui et rayonnant, plus tourné vers l'avenir. C'est toute l'identité néo-parisienne qui doit être appréhendée dans sa diversité et mise à jour afin de distinguer des zones par typologie d'univers esthétique, par "états d'esprit", plutôt que par les architectures institutionnelles, performances ou fonctions.
A ce sujet, nous utilisons le mot de "thème" pour qualifier et traduire les qualités autant matérielles qu'immatérielles.
C'est un paramètre essentiel de la création d'une politique de valorisation qui aura des conséquences autant en matière de qualité de vie que d'avantage compétitif et de développement économique, volet que nous aborderons dans cette dernière section.
Recommandation (voir détails plus bas) :
Poursuivre le travail de cartographie thématique de l'ensemble de la galaxie parisienne.
Notre approche est de considérer qu'à l'heure de l'économie de l'immatérielle et des impératifs écologiques, le développement économique ne peut pas être pensé indépendamment de la culture, de la transmission du savoir (éducation), ou de l'environnement physique.
C'est donc à tous ces niveaux que nous présenterons ici quelques idées et pistes de travail à enrichir et à approfondir. Scénario-fiction ou recommandation stratégique, notre raisonnement a pour unique vocation d'ouvrir un horizon de possibles...
VERSION LONGUE DE L'ANALYSE STRATEGIQUE :
1 - Approche Descendante et Institutionnelle
Notre approche consistera à dire qu'il faut saisir l'opportunité de reconfiguration pour radicalement moderniser la gestion publique et se douter d'un outil de gouvernance évolutif et tourné vers le futur. Il serait idiot que le système mis en place touche déjà ses limites.
Par exemple, le scénario Dallier, dès lors qu'il ne fédère qu'une partie de l'agglomération parisienne, est déjà presque caduc avant même sa mise en place car il ne prévoit pas sa propre évolution; il permet une amélioration de l'existant, mais n'offre pas de vision prospective.
Il faut donc réfléchir à des organes de gouvernance intrinsèquement évolutifs, cohérents avec une vision d'avenir de l'ère métropolitaine et qui permettent d'accompagner le développement de la capitale pour plusieurs décennies.
Lorsque l'on voit des villes comme Copenhague (Danemark) et Malmö (Suède) très intelligemment organiser conjointement leur développement urbain alors qu'ils appartiennent à deux états différents dotés de régimes politiques, fiscaux, sociaux et même monétaires distincts, on se dit qu'il faut avoir un peu d'imagination !
Ainsi, plutôt que de chercher ré-agencer à tout prix les dispositifs administratifs au risque de construire une usine à gaz moyennement performante, nous choisirons de nous inspirer d'autres modèles de mutualisation d'activités.
À cet égard, le cas du Crédit Agricole est intéressant. Structure coopérative et territoriale dédiée au financement de l'agriculture, organisée sous la forme de Caisses Régionales, il a vécu de nombreux seuils de mutations (cf. www.credit-agricole-sa.fr/rubrique.php3?id_rubrique=25).
Au tournant des années 20 puis des années 90, alors que les pratiques bancaires se modernisent, les Caisses Régionales qui fonctionnent comme un service public avec l'essentiel de son personnel sous contrat de fonctionnariat, créent la Caisse Nationale de Crédit Agricole (établissement public) afin d'une part de mutualiser leurs intérêts pour une meilleure performance, et d'autre part d'élargir et moderniser leurs services. Avec la loi de mutualisation de 1988 (l'Etat cède aux Caisses Régionales la CNCA qui change de statut et devient Crédit Agricole S.A.), c'est le meilleur des techniques de management et d'innovation qui est ainsi mis au service d'une mission locale sans risque de détournement puisque les CR sont autant les clientes que les actionnaires de Crédit Agricole SA.
C'est ce modèle d'externalisation/mutualisation dans une société de droit privé, gérée en entreprise innovante et ultra-moderne, et où l'administration publique est autant actionnaire que cliente qui est ici intéressant. Toute optimisation de la performance se fait au bénéfice de la collectivité autant en termes de service que de finance publique.
Si nous recommandons le modèle de l'entreprise privée c'est plus pour la culture de gestion, le souci du résultat et la recherche de satisfaction du client qu'elle permet, que de la froide recherche de gain (qui de toutes les façons reviendraient aux collectivités).
Contrairement à une structure administrative classique (communauté d'agglomérations, syndicats, etc.) ou à d'autres structures publiques (étude à mener s'il faut trouver un véhicule juridique pour créer un pont entre administration et société de droit privé) l'avantage d'une Société Anonyme de droit privé est d'être :
- Agile et permettant d'adapter le nombre de parts des collectivités actionnaires à leur poids démocratique (% de capital selon le nombre d'électeurs), plus facilement qu'avec une coopérative (un vote par membre/collectivité).
Par exemple, le scénario Dallier, dès lors qu'il ne fédère qu'une partie de l'agglomération parisienne, est déjà presque caduc avant même sa mise en place car il ne prévoit pas sa propre évolution; il permet une amélioration de l'existant, mais n'offre pas de vision prospective.
Il faut donc réfléchir à des organes de gouvernance intrinsèquement évolutifs, cohérents avec une vision d'avenir de l'ère métropolitaine et qui permettent d'accompagner le développement de la capitale pour plusieurs décennies.
Lorsque l'on voit des villes comme Copenhague (Danemark) et Malmö (Suède) très intelligemment organiser conjointement leur développement urbain alors qu'ils appartiennent à deux états différents dotés de régimes politiques, fiscaux, sociaux et même monétaires distincts, on se dit qu'il faut avoir un peu d'imagination !
Ainsi, plutôt que de chercher ré-agencer à tout prix les dispositifs administratifs au risque de construire une usine à gaz moyennement performante, nous choisirons de nous inspirer d'autres modèles de mutualisation d'activités.
À cet égard, le cas du Crédit Agricole est intéressant. Structure coopérative et territoriale dédiée au financement de l'agriculture, organisée sous la forme de Caisses Régionales, il a vécu de nombreux seuils de mutations (cf. www.credit-agricole-sa.fr/rubrique.php3?id_rubrique=25).
Au tournant des années 20 puis des années 90, alors que les pratiques bancaires se modernisent, les Caisses Régionales qui fonctionnent comme un service public avec l'essentiel de son personnel sous contrat de fonctionnariat, créent la Caisse Nationale de Crédit Agricole (établissement public) afin d'une part de mutualiser leurs intérêts pour une meilleure performance, et d'autre part d'élargir et moderniser leurs services. Avec la loi de mutualisation de 1988 (l'Etat cède aux Caisses Régionales la CNCA qui change de statut et devient Crédit Agricole S.A.), c'est le meilleur des techniques de management et d'innovation qui est ainsi mis au service d'une mission locale sans risque de détournement puisque les CR sont autant les clientes que les actionnaires de Crédit Agricole SA.
C'est ce modèle d'externalisation/mutualisation dans une société de droit privé, gérée en entreprise innovante et ultra-moderne, et où l'administration publique est autant actionnaire que cliente qui est ici intéressant. Toute optimisation de la performance se fait au bénéfice de la collectivité autant en termes de service que de finance publique.
Si nous recommandons le modèle de l'entreprise privée c'est plus pour la culture de gestion, le souci du résultat et la recherche de satisfaction du client qu'elle permet, que de la froide recherche de gain (qui de toutes les façons reviendraient aux collectivités).
Contrairement à une structure administrative classique (communauté d'agglomérations, syndicats, etc.) ou à d'autres structures publiques (étude à mener s'il faut trouver un véhicule juridique pour créer un pont entre administration et société de droit privé) l'avantage d'une Société Anonyme de droit privé est d'être :
- Agile et permettant d'adapter le nombre de parts des collectivités actionnaires à leur poids démocratique (% de capital selon le nombre d'électeurs), plus facilement qu'avec une coopérative (un vote par membre/collectivité).
- Centrée sur un métier, une mission clairement définie, tout en restant souple et capable d'absorber de nouveaux savoirs, technologies et évolutions de la société, de manière plus dynamique que les syndicats traditionnels.
- Non partisane et orientée vers la compétence-performance et la satisfaction du client plutôt que vers le pouvoir politique,
- Capable de valoriser ses ressources humaines et de lui offrir une réelle gestion de carrière,
- En mesure d'augmenter ou faire évoluer la structure de son capital s'il faut élargir le nombre d'actionnaires, ou avoir recours à des techniques de financement innovantes.
Nous pourrions donc imaginer que les communes de l'agglomération parisienne, indépendamment des départements et de la région, créent en commun des filiales d'externalisation de service public (une par domaine de compétence) dont les pourcentages détenus se font au prorata de leur population, et dont le conseil d'administration rassemble les maires élus afin de transposer correctement la représentation démocratique. Au fur et à mesure que l'agglomération s'élargit, le capital s'ouvre afin d'être toujours en bonne représentativité démocratique.
Si les maires siègent au conseil d'administration, il nomme ensuite une direction générale apolitique, et recrutée pour ses compétences, qui va prendre en main et optimiser les opérations de manière non-partisane.
On peut ensuite imaginer que le personnel de ces sociétés est recruté parmi les agents des diverses administrations publiques destituées de leurs missions, mais sous de nouveaux contrats modernisés, (pourquoi pas de droit privé) et accompagnés d'une gestion de carrière intelligente, afin d'attirer les meilleurs talents que la fonction publique ne sait pas toujours valoriser correctement.
Les dossiers qui pourraient être ainsi externalisés sont en priorité le logement, le transport et la gestion de l'eau et des déchets, mais pourquoi pas d'autres services publics par la suite, le tout étant de concevoir le bon modèle économique de chacune de ces sociétés mutuelles.
Nous avons dit que les communes étaient actionnaires et clientes, il faut donc se demander ce qu'on leur offre ou qu'on leur propose d'offrir à leur population (résidents, entreprises ou visiteurs) et ce qu'elles paient (forfait annuel par habitant, pourcentage d'une taxe collectée, apport en actif ou en quote-part de logements sociaux, etc.).
Bien que cela ouvre un passionnant chantier de design organisationnel, nous ne pouvons ici qu'ébaucher les architectures de ces différentes "incorporation" (mise en société) par manque de données...
C'est d'abord le modèle conceptuel de la ville "prestatrice de service" pour elle-même que nous tentons ici de dessiner.
Concernant le logement, c'est une société unique de type Foncière qui devrait gérer l'intégralité du parc immobilier publique qu'il s'agisse des logements sociaux (toutes catégories), des parc privés des communes mais aussi pourquoi pas de certains commerces dès lors que les villes peuvent dorénavant pré-empter certains commerces afin de préserver la vitalité du tissu urbain. Afin de ré-équilibrer la répartition des logements sociaux, on pourrait imaginer un système donnant aux communes qui ont déjà un parc important (supérieur à 20%), un crédit plus important et donc un taux de participation à l'effort de logement global moins important.
Concernant les transports, c'est un Consortium des transports mettant en partenariat équitable tous les intervenants : STIF, RATP, SNCF, Transport Fluvial et zones portuaires, etc.
Quelque soit le service publique concerné, on pourrait imaginer des systèmes de quote-part de la part communes qui soient susceptibles de corriger intelligemment les inégalités actuelles qu'il s'agisse de logement, de transport, d'infrastructure ou de développement économique et culturel. Si chaque commune garde la liberté d'une taxation "site spécific" qui lui permet de gérer son attractivité, on peut considéré que sa quote-part de reversement auprès des filiales mutuelles soit établie selon d'autres critères.
- Non partisane et orientée vers la compétence-performance et la satisfaction du client plutôt que vers le pouvoir politique,
- Capable de valoriser ses ressources humaines et de lui offrir une réelle gestion de carrière,
- En mesure d'augmenter ou faire évoluer la structure de son capital s'il faut élargir le nombre d'actionnaires, ou avoir recours à des techniques de financement innovantes.
Nous pourrions donc imaginer que les communes de l'agglomération parisienne, indépendamment des départements et de la région, créent en commun des filiales d'externalisation de service public (une par domaine de compétence) dont les pourcentages détenus se font au prorata de leur population, et dont le conseil d'administration rassemble les maires élus afin de transposer correctement la représentation démocratique. Au fur et à mesure que l'agglomération s'élargit, le capital s'ouvre afin d'être toujours en bonne représentativité démocratique.
Si les maires siègent au conseil d'administration, il nomme ensuite une direction générale apolitique, et recrutée pour ses compétences, qui va prendre en main et optimiser les opérations de manière non-partisane.
On peut ensuite imaginer que le personnel de ces sociétés est recruté parmi les agents des diverses administrations publiques destituées de leurs missions, mais sous de nouveaux contrats modernisés, (pourquoi pas de droit privé) et accompagnés d'une gestion de carrière intelligente, afin d'attirer les meilleurs talents que la fonction publique ne sait pas toujours valoriser correctement.
Les dossiers qui pourraient être ainsi externalisés sont en priorité le logement, le transport et la gestion de l'eau et des déchets, mais pourquoi pas d'autres services publics par la suite, le tout étant de concevoir le bon modèle économique de chacune de ces sociétés mutuelles.
Nous avons dit que les communes étaient actionnaires et clientes, il faut donc se demander ce qu'on leur offre ou qu'on leur propose d'offrir à leur population (résidents, entreprises ou visiteurs) et ce qu'elles paient (forfait annuel par habitant, pourcentage d'une taxe collectée, apport en actif ou en quote-part de logements sociaux, etc.).
Bien que cela ouvre un passionnant chantier de design organisationnel, nous ne pouvons ici qu'ébaucher les architectures de ces différentes "incorporation" (mise en société) par manque de données...
C'est d'abord le modèle conceptuel de la ville "prestatrice de service" pour elle-même que nous tentons ici de dessiner.
Concernant le logement, c'est une société unique de type Foncière qui devrait gérer l'intégralité du parc immobilier publique qu'il s'agisse des logements sociaux (toutes catégories), des parc privés des communes mais aussi pourquoi pas de certains commerces dès lors que les villes peuvent dorénavant pré-empter certains commerces afin de préserver la vitalité du tissu urbain. Afin de ré-équilibrer la répartition des logements sociaux, on pourrait imaginer un système donnant aux communes qui ont déjà un parc important (supérieur à 20%), un crédit plus important et donc un taux de participation à l'effort de logement global moins important.
Concernant les transports, c'est un Consortium des transports mettant en partenariat équitable tous les intervenants : STIF, RATP, SNCF, Transport Fluvial et zones portuaires, etc.
Quelque soit le service publique concerné, on pourrait imaginer des systèmes de quote-part de la part communes qui soient susceptibles de corriger intelligemment les inégalités actuelles qu'il s'agisse de logement, de transport, d'infrastructure ou de développement économique et culturel. Si chaque commune garde la liberté d'une taxation "site spécific" qui lui permet de gérer son attractivité, on peut considéré que sa quote-part de reversement auprès des filiales mutuelles soit établie selon d'autres critères.
2 - Approche Ascendante et Populaire
La création du Grand Paris ne doit pas être un simple travail d'ingénierie institutionnelle mais une réalité à laquelle participent tous les franciliens sans distinction et afin que ceux-ci se sentent, se disent parisiens chacun à leur manière. C'est autant aux Parisiens actuels de savoir être plus ouverts, sensibles, concernés par l'ensemble de l'agglomération parisienne qu'aux résidents de l'actuelle banlieue de s'approprier Paris et son identité, afin de la faire muter en douceur et ainsi construire collectivement un patchwork néo-parisien poly-culturel.
À cet égard, il est très important qu'il y ait un mouvement d'implication populaire qui passe par la concertation, la prise de parole, l'implication de chacun dans une certaine proximité quotidienne.
Par exemple, on pourrait très simplement encourager l'usage spontané d'attacher le mot "Paris" à chaque commune d'Ile de France sur ses courriers et adresses, sans pour autant changer quoique ce soit des codes postaux. Ceux-ci sont d'ailleurs amenés à perdre de leur signification identitaire et culturelle en disparaissant prochainement des plaques d'immatriculation !
Exemple : "J'habite Paris-Le Raincy, Paris-Neuilly ou Paris-Clamart" comme il y a déjà le Paris-La Défense, ou l'université Paris-St Denis.
Puisqu'il s'agit d'une pratique informelle, cet usage peut être répandu de manière virale comme le sont les modes et cultures urbaines populaires, comme l'usage de plus en plus répandu d'utiliser un nom composé (nom du père et de la mère), ou encore comme une sorte de double nationalité bien assumée.
Bien que très simple et sans coût réel, ce point nous semble très important dans le processus de génèse du Grand Paris qui est déjà en cours.
Une autre action qui nous semble pertinente serait d'encourager tous les franciliens à se saisir du cas du Forum des Halles qui est d'une certaine manière l'"oeil" (comme l'oeil du cylcone) de l'agglomération parisienne, là où transite une immense partie des franciliens pour diverses raisons, à la croisée de toutes les lignes de métro et RER.
Si les associations de quartier du premier arrondissement se sont mobilisées autour du projet par proximité et avec l'idée de "garder leur pré carré", pourquoi ne pas inciter les résidents de l'actuelle banlieue à s'approprier ce lieu-charnière où toutes les cultures s'hybrident et se rencontrent déjà, et demandent que le Forum ne soit plus le Forum des Halles mais devienne le Forum du Grand Paris.
Si le projet de réaménagement des Halles a été un tel fiasco c'est qu'il lui manquait un sens, une intention; en faire le Forum poly-culturel du Grand Paris est peut-être tout simplement l'objectif qui lui manquait !
Quoi qu'il en soit, c'est par le biais d'une politique culturelle intelligente que le nouvel ensemble urbain doit prendre toute son ampleur, volet que nous développerons en partie 4.
À cet égard, il est très important qu'il y ait un mouvement d'implication populaire qui passe par la concertation, la prise de parole, l'implication de chacun dans une certaine proximité quotidienne.
Par exemple, on pourrait très simplement encourager l'usage spontané d'attacher le mot "Paris" à chaque commune d'Ile de France sur ses courriers et adresses, sans pour autant changer quoique ce soit des codes postaux. Ceux-ci sont d'ailleurs amenés à perdre de leur signification identitaire et culturelle en disparaissant prochainement des plaques d'immatriculation !
Exemple : "J'habite Paris-Le Raincy, Paris-Neuilly ou Paris-Clamart" comme il y a déjà le Paris-La Défense, ou l'université Paris-St Denis.
Puisqu'il s'agit d'une pratique informelle, cet usage peut être répandu de manière virale comme le sont les modes et cultures urbaines populaires, comme l'usage de plus en plus répandu d'utiliser un nom composé (nom du père et de la mère), ou encore comme une sorte de double nationalité bien assumée.
Bien que très simple et sans coût réel, ce point nous semble très important dans le processus de génèse du Grand Paris qui est déjà en cours.
Une autre action qui nous semble pertinente serait d'encourager tous les franciliens à se saisir du cas du Forum des Halles qui est d'une certaine manière l'"oeil" (comme l'oeil du cylcone) de l'agglomération parisienne, là où transite une immense partie des franciliens pour diverses raisons, à la croisée de toutes les lignes de métro et RER.
Si les associations de quartier du premier arrondissement se sont mobilisées autour du projet par proximité et avec l'idée de "garder leur pré carré", pourquoi ne pas inciter les résidents de l'actuelle banlieue à s'approprier ce lieu-charnière où toutes les cultures s'hybrident et se rencontrent déjà, et demandent que le Forum ne soit plus le Forum des Halles mais devienne le Forum du Grand Paris.
Si le projet de réaménagement des Halles a été un tel fiasco c'est qu'il lui manquait un sens, une intention; en faire le Forum poly-culturel du Grand Paris est peut-être tout simplement l'objectif qui lui manquait !
Quoi qu'il en soit, c'est par le biais d'une politique culturelle intelligente que le nouvel ensemble urbain doit prendre toute son ampleur, volet que nous développerons en partie 4.
3 - Approche Urbanistique et Environnementale
L'approche urbanistique concerne l'agencement physique de l'agglomération, ses infrastructures et ses flux de circulation.
L'aspect prioritaire nous semble la question du périphérique qui enferme Paris dans sa vieille histoire autant qu'il maintient l'extérieur dans son esprit de banlieue (donc de mise à l'écart), physiquement, culturellement, symboliquement.
À défaut de pouvoir faire disparaître cet axe autoroutier somme toute bien utile, ou en attendant de pouvoir l'enterrer là où c'est possible, nous suggérons de fermer une porte sur deux (liste à préciser), afin d'y créer des noeuds urbains vivants où le piéton retrouve sa place. Cela ne changera pas grand-chose aux automobilistes qui peuvent emprunter le boulevard des maréchaux pour faire la jointure. Chaque porte ainsi fermée aux flux oppressants de milliers de voitures, pourra faire l'objet d'un projet en concertation entre l'arrondissement et la ou les communes avoisinantes et visant à faire oublier le périphérique.
Cela pourra aussi être l'occasion de re-valoriser et redynamiser les très nombreux équipements sportifs qui s'y trouvent, alors que les Parisiens demandent unanimement une amélioration de l'offre sportive. Il faut en faire des clubs sportifs, économiques et populaires, mais vivants, actuels et bien gérés.
Équipements sportifs, espaces verts, logements de bonne qualité qu'ils soient subventionnés ou non, commerces de proximité et marchés-chalands, il faut re-créer à ces endroits un tissu urbain de type village ouvert confortable pour le piéton, qui fasse une jointure harmonieuse entre les immeubles des quartiers parisiens et le tissu de petites maisons ou d'immeubles des communes adjacentes. Il est impératif que ces projets soient très soigneusement pensés (voir plus loin la notion de patchwork thématique).
On peut aussi imaginer à certaines portes comme c'est déjà le cas porte de Pantin avec la construction d'un auditorium philharmonique dans le Parc de la Villette, de créer des équipements-phares de type monument et nécessairement doté d'une signature architecturale d'envergure afin que cela devienne un facteur d'attractivité durable.
L'aménagement de certaines portes peut aussi être l'occasion d'accompagner le développement d'un pôle professionnel déjà en place. Par exemple porte de Balard, la présence du très en pointe Hôpital Européen Georges Pompidou pourrait inciter à la création de laboratoires de recherche et entreprises bio-médicales à la croisée des pratiques hospitalières et de la fac d'Orsay qui n'est pas si loin. Il est aujourd'hui reconnu et malgré les technologies de l'information (modèle scandinave), que ces laboratoires transversaux sont d'autant plus efficaces qu'ils se situent à proximité physique d'un hôpital et d'une faculté de science, et qu'ils sont hébergés dans des bâtiments à l'architecture conçue sur-mesure.
Chacune des portes du périphérique fermées doit être remise en vie de manière particulière afin que ces projets urbains aient un sens et deviennent des sortes de plateformes dynamiques dans le tissu urbain de l'agglomération parisienne.
Si Paris intra-muros est une ville très dense, très active et très attractive (même s'il reste beaucoup de choses à faire dans certains arrondissements), la création du Grand Paris passe par un accroissement de l'activité urbaine, qu'elle soit économique ou culturelle, de l'autre côté du périphérique afin de rééquilibrer l'ensemble du tissu urbain de l'agglomération.
Au-delà du réagencement du périphérique, il nous semble intéressant de visualiser l'ensemble de l'ère métropolitaine comme une sorte de galaxie avec des dizaines de noeuds dynamiques, attractifs d'une manière ou d'une autre, et sans nécessairement les hiérarchiser.
Si quelques pôles-phares peuvent être distingués de manière classique comme les capitales des départements d'Ile-de-France, il nous semble plus intéressant de détecter le maximum de noeuds dynamiques dans le tissu urbain, autant pour des motifs environnementaux (limiter les transports en facilitant la proximité des logements et des emplois, densifier), d'équité sociale (il ne dois pas y avoir de bons et de mauvais quartiers), que de développement économique et culturel (celui-ci peut s'appuyer sur une large variété de gisement).
Dans cette galaxie, les stars de demain ne sont peut-être aujourd'hui que de simples comètes !
Nous avons aussi parlé plus haut de "patchwork néo-parisien" dans l'idée de ne surtout pas agglomérer mais surtout préserver les particularités.
Comme pour une marque, notre démarche (qui d'ailleurs jette les bases d'une politique de branding urbain), consiste à systématiquement révéler, distinguer, thématiser, caractériser afin d'ouvrir le maximum de potentiel de valorisation qu'elle soit sociale, architecturale, économique ou purement symbolique.
Il nous faut donc maintenant détecter les noeuds dynamiques de l'agglomération afin de cartographier et représenter l'identité multiple de la galaxie parisienne (y compris ses trous noirs tels que friches industrielles délaissées, zones portuaires en déclins, quartiers mortifères, frontières rurales négligées, etc.).
C'est une fois ce travail de cartographie et de thématisation de l'agglomération que nous pourrons revenir, doté d'un bon outil de prise de décision, sur les questions urbanistiques, techniques et complexes telles que les transports, les choix d'infrastructures et les équipements, qui pourront ainsi être plannifiés avec sens.
L'aspect prioritaire nous semble la question du périphérique qui enferme Paris dans sa vieille histoire autant qu'il maintient l'extérieur dans son esprit de banlieue (donc de mise à l'écart), physiquement, culturellement, symboliquement.
À défaut de pouvoir faire disparaître cet axe autoroutier somme toute bien utile, ou en attendant de pouvoir l'enterrer là où c'est possible, nous suggérons de fermer une porte sur deux (liste à préciser), afin d'y créer des noeuds urbains vivants où le piéton retrouve sa place. Cela ne changera pas grand-chose aux automobilistes qui peuvent emprunter le boulevard des maréchaux pour faire la jointure. Chaque porte ainsi fermée aux flux oppressants de milliers de voitures, pourra faire l'objet d'un projet en concertation entre l'arrondissement et la ou les communes avoisinantes et visant à faire oublier le périphérique.
Cela pourra aussi être l'occasion de re-valoriser et redynamiser les très nombreux équipements sportifs qui s'y trouvent, alors que les Parisiens demandent unanimement une amélioration de l'offre sportive. Il faut en faire des clubs sportifs, économiques et populaires, mais vivants, actuels et bien gérés.
Équipements sportifs, espaces verts, logements de bonne qualité qu'ils soient subventionnés ou non, commerces de proximité et marchés-chalands, il faut re-créer à ces endroits un tissu urbain de type village ouvert confortable pour le piéton, qui fasse une jointure harmonieuse entre les immeubles des quartiers parisiens et le tissu de petites maisons ou d'immeubles des communes adjacentes. Il est impératif que ces projets soient très soigneusement pensés (voir plus loin la notion de patchwork thématique).
On peut aussi imaginer à certaines portes comme c'est déjà le cas porte de Pantin avec la construction d'un auditorium philharmonique dans le Parc de la Villette, de créer des équipements-phares de type monument et nécessairement doté d'une signature architecturale d'envergure afin que cela devienne un facteur d'attractivité durable.
L'aménagement de certaines portes peut aussi être l'occasion d'accompagner le développement d'un pôle professionnel déjà en place. Par exemple porte de Balard, la présence du très en pointe Hôpital Européen Georges Pompidou pourrait inciter à la création de laboratoires de recherche et entreprises bio-médicales à la croisée des pratiques hospitalières et de la fac d'Orsay qui n'est pas si loin. Il est aujourd'hui reconnu et malgré les technologies de l'information (modèle scandinave), que ces laboratoires transversaux sont d'autant plus efficaces qu'ils se situent à proximité physique d'un hôpital et d'une faculté de science, et qu'ils sont hébergés dans des bâtiments à l'architecture conçue sur-mesure.
Chacune des portes du périphérique fermées doit être remise en vie de manière particulière afin que ces projets urbains aient un sens et deviennent des sortes de plateformes dynamiques dans le tissu urbain de l'agglomération parisienne.
Si Paris intra-muros est une ville très dense, très active et très attractive (même s'il reste beaucoup de choses à faire dans certains arrondissements), la création du Grand Paris passe par un accroissement de l'activité urbaine, qu'elle soit économique ou culturelle, de l'autre côté du périphérique afin de rééquilibrer l'ensemble du tissu urbain de l'agglomération.
Au-delà du réagencement du périphérique, il nous semble intéressant de visualiser l'ensemble de l'ère métropolitaine comme une sorte de galaxie avec des dizaines de noeuds dynamiques, attractifs d'une manière ou d'une autre, et sans nécessairement les hiérarchiser.
Si quelques pôles-phares peuvent être distingués de manière classique comme les capitales des départements d'Ile-de-France, il nous semble plus intéressant de détecter le maximum de noeuds dynamiques dans le tissu urbain, autant pour des motifs environnementaux (limiter les transports en facilitant la proximité des logements et des emplois, densifier), d'équité sociale (il ne dois pas y avoir de bons et de mauvais quartiers), que de développement économique et culturel (celui-ci peut s'appuyer sur une large variété de gisement).
Dans cette galaxie, les stars de demain ne sont peut-être aujourd'hui que de simples comètes !
Nous avons aussi parlé plus haut de "patchwork néo-parisien" dans l'idée de ne surtout pas agglomérer mais surtout préserver les particularités.
Comme pour une marque, notre démarche (qui d'ailleurs jette les bases d'une politique de branding urbain), consiste à systématiquement révéler, distinguer, thématiser, caractériser afin d'ouvrir le maximum de potentiel de valorisation qu'elle soit sociale, architecturale, économique ou purement symbolique.
Il nous faut donc maintenant détecter les noeuds dynamiques de l'agglomération afin de cartographier et représenter l'identité multiple de la galaxie parisienne (y compris ses trous noirs tels que friches industrielles délaissées, zones portuaires en déclins, quartiers mortifères, frontières rurales négligées, etc.).
C'est une fois ce travail de cartographie et de thématisation de l'agglomération que nous pourrons revenir, doté d'un bon outil de prise de décision, sur les questions urbanistiques, techniques et complexes telles que les transports, les choix d'infrastructures et les équipements, qui pourront ainsi être plannifiés avec sens.
4 - Approche Culturelle et Réflexive
Si la qualification thématique de la galaxie parisienne est un énorme chantier que nous ne faisons qu'ouvrir, nous pouvons toutefois lister les paramètres de notre grille.
Si une grande partie de Paris intra-muros a déjà été fortement qualifiée, notamment du fait de son activité touristique qui exacerbe spontanément les atouts (et atours) d'une ville (de manière parfois artificielle ou mensongère qui laisse le sentiment d'être dans un parc à thème), c'est toute l'agglomération qui doit être maintenant caractérisée et thématisée.
Les points à localiser sur notre carte sont :
1 - Les universités que nous plaçons en premier car elles sont un élément stratégique du développement économique, de l'intégration sociale, comme du rayonnement international de la Capitale (Paris est la première ville étudiante d'Europe). Les universités doivent être considérées comme des acteurs importants de la fabrique urbaine car elles permettent un ressourcement de la population résidente de proximité, un enrichissement culturel par les pratiques associatives, et ouvrent un potentiel de développement économique notamment par la création d'entreprises en fin ou en cours de cursus. Dès lors qu'elles ne sont pas gérées par les villes, les universités françaises vivent un peu d'elle-même, restent centrées sur leur mission éducative, et n'apportent pas toutes leurs richesses à la ville. C'est à la ville de se saisir de cette question et de créer des ponts.
Favoriser le développement d'un esprit de campus dans la ville peut être un moyen original de revitaliser des périmètres urbains un peu ternes situés aux alentours.
2 - Les zones d'activité professionnelle tertiaires spécialisées ou concentrées, les pôles de compétitivité, à promouvoir comme des clusters et à accompagner notamment en ayant une politique de logement adéquate afin d'assurer un rééquilibrage entre résidence et activité professionnelle (objectif : toujours réduire les transports), et d'attirer les meilleurs talents. Il es prouvé que la concentration d'un certain nombres d'entreprises d'un même secteur est un levier important du développement économique.
3 - Toutes les autres grosses infrastructures marchandes de types centres commerciaux, et les quartiers commerçants (gros et détails), où c'est la notion d'esthétique et de paysage urbain autant que l'efficacité économique et environnementale qui devra guider le développement, la construction ou non de logements, d'espaces verts, etc. comme nous l'avons suggéré pour les portes du périphérique.
L'évolution du commerce est un aspect stratégique de la ville et il est impératif de suivre attentivement les mutations de ce champs d'activité. Entre commerce urbain, commerce online, économie d'énergie (transport, parking, livraison) et stockage (immobilier disponible), de nouvelle équations sont à imaginer.
4 - Les grand noeuds de connexion et de transport de types grandes gares, aéroports, ports, croisement d'autoroutes, etc. que l'on cherchera soit à améliorer esthétiquement soit à isoler visuellement, et dont on cherchera à améliorer les performances ou l'interconnectivité, afin de réduire la consommation d'énergie et assurer un meilleur service.
5 - Les structures culturelles d'envergures (musées, monuments, parcs à thème, enclaves hautement touristiques, scènes nationales, etc.) qui attirent ou pourraient attirer des publics ne venant pas simplement des quelques communes avoisinantes. Elles doivent encourager le développement d'entreprises créatives (Creative Industries) à leurs alentours : bureau de graphisme, société de production de films, créateurs de mode, agence de comédiens, entreprise de restauration de tableaux, façonnage de prototypes, galeries d'art, etc.
Les industries créatives sont très importantes car elles permettent un enrichissement à la fois culturel et économique de la ville, et il suffit parfois d'un groupe de quelques acteurs pour initier le bourgeonnement. Elles permettent également de rendre autonomes les artistes et créatifs qui en France sont très dépendant des aides publiques.
6 - Les zones industrielles en perte de vitesse, les friches, les espaces abandonnés et les dents creuses, qui ne sont justement pas attractifs mais ont l'intérêt d'ouvrir des potentiels de projets urbains d'envergure, qu'il s'agisse d'une équipement de très grande taille, d'un parc, d'un nouveau quartier, d'un équipement permettant de réduire les nuisances du transport de marchandise, etc..
Ces grands espaces vides doivent être perçu comme un facteur qualitatif à moyen terme.
Il peuvent aussi être pensé comme un cadre propice à la reception d'évènement internationaux de type Exposition Universelle, Jeux Olympiques et autre Forum International des Cultures, ce qui permet des modèles de financement d'équipements ou d'aménagements publics très intéressants.
Enfin, ces espaces urbains "potentiels" ouvrent de réel possibilité d'expérimentation et créativité urbaine que ce soit dans les partis pris architecturaux ou en terme d'éco-quartier de pointe.
Mais indépendamment de ces points dynamiques d'attractivité ou d'attractivité potentielle, allons chercher d'autres paramètres de valorisation thématiques et culturels.
Par exemple, à part les grands parcs de types bois de Boulogne, Bois de Vincennes ou Parc de St Cloud, les espaces verts (jardins, parcs et même zone de transition rurale) de l'agglomération parisienne sont peu connus et valorisés. Plutôt que de faire venir étouffer toute l'Ile de France à Paris Plage l'été, il serait bien plus intelligent de faire un festival des espaces verts de l'agglomération parisienne qui amène tous les néo-parisiens à aller vers l'extérieur de Paris intra-muros et découvrir ces espaces cachés.
On pourrait même imaginer un programme étalé sur l'année de cinquante festivals de musique thématiques dans cinquante espaces verts de l'ère métropolitaine qui encourage leur découverte. Certains deviendront ainsi des pôles d'attractivité au bénéfice des communes avoisinantes.
D'autre part, si l'on veut densifier l'agglomération parisienne, il faut impérativement penser aux espaces de respiration eu égard à la santé publique !
La question des espaces verts peut aussi facilement stimuler l'expérimentation d'éco-quartier de manière peut-être plus simple et plus originales.
Poursuivons notre logique de thématisation et imaginons comment valoriser les cités de banlieue à fort taux de logements sociaux et de chômage. Nous avons parlé des universités et des pôles culturels comme gisement de développement sculturel et économique.
Toutefois, raisonnablement on ne peut pas demander à une population peu qualifiée de développer en peu de temps des entreprises de hautes technologies, comme à une population relativement aculturée de devenir un pôle artistique d'envergure internationale.
Par contre on peut se pencher sur la très créative culture de débrouille des cités comme potentiel d'innovation alternative et low-tech (nécessitant de faibles moyens) et l'encourager à s'investir dans sur des secteurs activités appropriés, même s'ils ne sont pas toujours bien considérés comme la mécanique automobile ou la télévision !
Monter un garage automobile, puis un deuxième et un troisième afin de crée un pôle concurrentiel, faire un concours de tuning, inviter un constructeur automobile à implanter un bureau d'étude, ouvrir une école spécialisée, etc. la chaîne de création d'un bassin d'emploi local peut tout à fait démarrer de cette manière-là et la municipalité doit se positionner en accompagnateur intelligent sans imposer ses visions stratégiques.
Le processus de création d'une chaîne de télévision locale peut aussi se passer de cette manière.
En réalité la fabrique du tissu urbain est un processus très complexe qui se situe dans un subtil équilibre entre vision stratégique et improvisation locale.
Ce processus étant impossible à maîtriser par qui que ce soit, notre approche consiste à concevoir des outils et méthodes de compréhension globale, à dessiner des figures de visualisation, à imaginer des objectifs possibles (ou impossibles) et à construire des points de repères afin d'accompagner la prise de décision de tout type d'acteur.
Tous les outils méthodologiques et concepts que nous avons ici présentés ne sont qu'une amorce; il reste beaucoup à faire...
Enfin, au delà des pratiques opérationnelles que nous avons ici considérées, qu'elles soient culturelles, urbanistiques ou économiques, c'est en détectant l'état d'esprit spécifique d'un quartier, en puisant dans l'imaginaire comme dans l'histoire de sa population et de son architecture, que l'on pourra achever notre démarche de thématisation urbaine.
Thématiser la ville c'est lui donner un sens, un caractère distinctif qui lui permet de raconter une histoire, et, dans notre cas, c'est la diversité des styles et des histoires qu'il faut favoriser. Les arrondissements de Paris forment déjà des univers esthétiques très distincts et c'est cette diversité qu'il faut préserver et favoriser dans la mise en valeur de la galaxie parisienne.
Notons enfin que faire que la ville raconte une histoire consiste d'une part à savoir lire ses chapitres passés autant qu'à écrire ses chapitres futures... fiction ou réalité ?
Si une grande partie de Paris intra-muros a déjà été fortement qualifiée, notamment du fait de son activité touristique qui exacerbe spontanément les atouts (et atours) d'une ville (de manière parfois artificielle ou mensongère qui laisse le sentiment d'être dans un parc à thème), c'est toute l'agglomération qui doit être maintenant caractérisée et thématisée.
Les points à localiser sur notre carte sont :
1 - Les universités que nous plaçons en premier car elles sont un élément stratégique du développement économique, de l'intégration sociale, comme du rayonnement international de la Capitale (Paris est la première ville étudiante d'Europe). Les universités doivent être considérées comme des acteurs importants de la fabrique urbaine car elles permettent un ressourcement de la population résidente de proximité, un enrichissement culturel par les pratiques associatives, et ouvrent un potentiel de développement économique notamment par la création d'entreprises en fin ou en cours de cursus. Dès lors qu'elles ne sont pas gérées par les villes, les universités françaises vivent un peu d'elle-même, restent centrées sur leur mission éducative, et n'apportent pas toutes leurs richesses à la ville. C'est à la ville de se saisir de cette question et de créer des ponts.
Favoriser le développement d'un esprit de campus dans la ville peut être un moyen original de revitaliser des périmètres urbains un peu ternes situés aux alentours.
2 - Les zones d'activité professionnelle tertiaires spécialisées ou concentrées, les pôles de compétitivité, à promouvoir comme des clusters et à accompagner notamment en ayant une politique de logement adéquate afin d'assurer un rééquilibrage entre résidence et activité professionnelle (objectif : toujours réduire les transports), et d'attirer les meilleurs talents. Il es prouvé que la concentration d'un certain nombres d'entreprises d'un même secteur est un levier important du développement économique.
3 - Toutes les autres grosses infrastructures marchandes de types centres commerciaux, et les quartiers commerçants (gros et détails), où c'est la notion d'esthétique et de paysage urbain autant que l'efficacité économique et environnementale qui devra guider le développement, la construction ou non de logements, d'espaces verts, etc. comme nous l'avons suggéré pour les portes du périphérique.
L'évolution du commerce est un aspect stratégique de la ville et il est impératif de suivre attentivement les mutations de ce champs d'activité. Entre commerce urbain, commerce online, économie d'énergie (transport, parking, livraison) et stockage (immobilier disponible), de nouvelle équations sont à imaginer.
4 - Les grand noeuds de connexion et de transport de types grandes gares, aéroports, ports, croisement d'autoroutes, etc. que l'on cherchera soit à améliorer esthétiquement soit à isoler visuellement, et dont on cherchera à améliorer les performances ou l'interconnectivité, afin de réduire la consommation d'énergie et assurer un meilleur service.
5 - Les structures culturelles d'envergures (musées, monuments, parcs à thème, enclaves hautement touristiques, scènes nationales, etc.) qui attirent ou pourraient attirer des publics ne venant pas simplement des quelques communes avoisinantes. Elles doivent encourager le développement d'entreprises créatives (Creative Industries) à leurs alentours : bureau de graphisme, société de production de films, créateurs de mode, agence de comédiens, entreprise de restauration de tableaux, façonnage de prototypes, galeries d'art, etc.
Les industries créatives sont très importantes car elles permettent un enrichissement à la fois culturel et économique de la ville, et il suffit parfois d'un groupe de quelques acteurs pour initier le bourgeonnement. Elles permettent également de rendre autonomes les artistes et créatifs qui en France sont très dépendant des aides publiques.
6 - Les zones industrielles en perte de vitesse, les friches, les espaces abandonnés et les dents creuses, qui ne sont justement pas attractifs mais ont l'intérêt d'ouvrir des potentiels de projets urbains d'envergure, qu'il s'agisse d'une équipement de très grande taille, d'un parc, d'un nouveau quartier, d'un équipement permettant de réduire les nuisances du transport de marchandise, etc..
Ces grands espaces vides doivent être perçu comme un facteur qualitatif à moyen terme.
Il peuvent aussi être pensé comme un cadre propice à la reception d'évènement internationaux de type Exposition Universelle, Jeux Olympiques et autre Forum International des Cultures, ce qui permet des modèles de financement d'équipements ou d'aménagements publics très intéressants.
Enfin, ces espaces urbains "potentiels" ouvrent de réel possibilité d'expérimentation et créativité urbaine que ce soit dans les partis pris architecturaux ou en terme d'éco-quartier de pointe.
Mais indépendamment de ces points dynamiques d'attractivité ou d'attractivité potentielle, allons chercher d'autres paramètres de valorisation thématiques et culturels.
Par exemple, à part les grands parcs de types bois de Boulogne, Bois de Vincennes ou Parc de St Cloud, les espaces verts (jardins, parcs et même zone de transition rurale) de l'agglomération parisienne sont peu connus et valorisés. Plutôt que de faire venir étouffer toute l'Ile de France à Paris Plage l'été, il serait bien plus intelligent de faire un festival des espaces verts de l'agglomération parisienne qui amène tous les néo-parisiens à aller vers l'extérieur de Paris intra-muros et découvrir ces espaces cachés.
On pourrait même imaginer un programme étalé sur l'année de cinquante festivals de musique thématiques dans cinquante espaces verts de l'ère métropolitaine qui encourage leur découverte. Certains deviendront ainsi des pôles d'attractivité au bénéfice des communes avoisinantes.
D'autre part, si l'on veut densifier l'agglomération parisienne, il faut impérativement penser aux espaces de respiration eu égard à la santé publique !
La question des espaces verts peut aussi facilement stimuler l'expérimentation d'éco-quartier de manière peut-être plus simple et plus originales.
Poursuivons notre logique de thématisation et imaginons comment valoriser les cités de banlieue à fort taux de logements sociaux et de chômage. Nous avons parlé des universités et des pôles culturels comme gisement de développement sculturel et économique.
Toutefois, raisonnablement on ne peut pas demander à une population peu qualifiée de développer en peu de temps des entreprises de hautes technologies, comme à une population relativement aculturée de devenir un pôle artistique d'envergure internationale.
Par contre on peut se pencher sur la très créative culture de débrouille des cités comme potentiel d'innovation alternative et low-tech (nécessitant de faibles moyens) et l'encourager à s'investir dans sur des secteurs activités appropriés, même s'ils ne sont pas toujours bien considérés comme la mécanique automobile ou la télévision !
Monter un garage automobile, puis un deuxième et un troisième afin de crée un pôle concurrentiel, faire un concours de tuning, inviter un constructeur automobile à implanter un bureau d'étude, ouvrir une école spécialisée, etc. la chaîne de création d'un bassin d'emploi local peut tout à fait démarrer de cette manière-là et la municipalité doit se positionner en accompagnateur intelligent sans imposer ses visions stratégiques.
Le processus de création d'une chaîne de télévision locale peut aussi se passer de cette manière.
En réalité la fabrique du tissu urbain est un processus très complexe qui se situe dans un subtil équilibre entre vision stratégique et improvisation locale.
Ce processus étant impossible à maîtriser par qui que ce soit, notre approche consiste à concevoir des outils et méthodes de compréhension globale, à dessiner des figures de visualisation, à imaginer des objectifs possibles (ou impossibles) et à construire des points de repères afin d'accompagner la prise de décision de tout type d'acteur.
Tous les outils méthodologiques et concepts que nous avons ici présentés ne sont qu'une amorce; il reste beaucoup à faire...
Enfin, au delà des pratiques opérationnelles que nous avons ici considérées, qu'elles soient culturelles, urbanistiques ou économiques, c'est en détectant l'état d'esprit spécifique d'un quartier, en puisant dans l'imaginaire comme dans l'histoire de sa population et de son architecture, que l'on pourra achever notre démarche de thématisation urbaine.
Thématiser la ville c'est lui donner un sens, un caractère distinctif qui lui permet de raconter une histoire, et, dans notre cas, c'est la diversité des styles et des histoires qu'il faut favoriser. Les arrondissements de Paris forment déjà des univers esthétiques très distincts et c'est cette diversité qu'il faut préserver et favoriser dans la mise en valeur de la galaxie parisienne.
Notons enfin que faire que la ville raconte une histoire consiste d'une part à savoir lire ses chapitres passés autant qu'à écrire ses chapitres futures... fiction ou réalité ?